COMBATTRE SANS MÉNAGEMENT LE « MANAGEMENT PAR LA PEUR »

Le vent qui souffle sur les personnels techniques et administratifs de la PP est lourd de menaces pour l’ensemble des agents !!!!!!!!!!!

La DPG : un laboratoire des nouveaux dispositifs de management ?

La DPG -pour ne citer qu’elle donne le ton avec la mise en œuvre d’un management brutal et arbitraire, aussi approximatif que déshumanisé, y compris en se livrant à des expérimentations inquiétantes dans certains bureaux.

Cette gouvernance est évidemment placée sous le signe de l’efficience et de la rentabilité, comme s’il fallait au nom de la « modernisation » saccager administrations et services publics et soumettre les agents à l’autoritarisme et au mépris d’une hiérarchie douce avec les forts et implacable avec les plus vulnérables. 

Il nous semble que cette frénésie managériale mériterait d’être tempérée.

Outre le fait que l’on voit bien ici le risque pointer dans le fait de mettre les agents sous une pression disproportionnée, à un rythme intensif, nous ne croyons pas que les conditions de vie et de travail s’en trouveraient améliorées, bien au contraire. De manière plus fondamentale, qui pourrait penser que cette gouvernance par les indicateurs chiffrés (désormais sacralisés) soit compatible avec les exigences de continuité du service public et de qualité du service rendu à l’usager ? Inévitablement la mise en œuvre de cette démarche serait ressentie comme coercitive par les agents et génératrice de tensions et de mal être, voire comme nous avons pu le constater- à devenir source de défaillances et d’erreurs, au motif de l’intensification de la production.

Quant aux managers intermédiaires, il est à craindre de les voir absorbés par des tâches de collecte des données chiffrées et de reporting à l’échelon supérieur, au détriment des tâches d’encadrement quotidiennes et du souci de proximité, tandis que les chefs de bureau absorbés par le suivi de leurs indicateurs de performance et leurs tâches de gestion semblent voués à méconnaître le cœur de métier des agents.

Au surplus, l’invocation de l’amélioration de la qualité de vie au travail s’avère relever désormais d’un pur exercice d’emballage rhétorique pour déplier une méthodologie directement inspirée par les tenants d’un lean management prétendument applicable aux administrations publiques.

C’est ainsi qu’on en vient à en appeler à un audit des actions du quotidien au motif de distinguer l’essentiel de l’accessoire ou de l’inutile, de répartir les responsabilités et de réduire les irritants.

Qu’il nous soit permis ici de confesser une certaine irritabilité, sans mauvais jeu de mots, quant à une méthode feignant d’ignorer que les changements de méthode managériale ou leur intensification supposeraient d’en débattre au CHSCT et de respecter le temps de concertation nécessaire avec les organisations syndicales et les instances paritaires.

Ce débat est d’autant plus nécessaire que l’adaptation du modèle toyotien aux spécificités des administrations parisiennes ne saurait faire l’unanimité. Il n’est que de penser aux bilans négatifs quant à l’introduction (à commencer par Toyota qui y a renoncé) de cette méthode pour tempérer les ardeurs managériales de certains cadres, aussi motivés soient-ils.

La visualisation n’est-elle pas le maître mot du Lean management, avec le déploiement des dispositifs de gouvernabilité que sont instructions, tableaux de bord, qualification, projets d’amélioration ? Ce sont autant de supports organisant insidieusement la pression sur les agents (y compris sous forme d’auto-contrôle) enjoints à rendre des comptes individuellement et incités à entrer en compétition avec leurs collègues, sur fond de performance et de rémunération individualisées ,

Ce sont les agents qui paient les frais de ce tournant autoritaire qui caractérise l’encadrement dans cette direction !!!!!!!!!!

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