Avec près de 46% des suffrages exprimés, la CGT Préfecture de Police renforce sa place de première organisation chez les agents des administrations parisiennes de la Préfecture de Police, loin devant l’UNSA. Mais cette victoire ne doit pas nous faire oublier les nombreux incidents qui ont émaillé ce scrutin…
Dans un contexte où les organisations syndicales de droite voir d’extrême droite ont progressé au sein du ministère de l’intérieur, notre résultat, avec 5 sièges obtenus sur 10 sur le comité social d’administration de la PP, est une démonstration qu’un autre syndicalisme est possible au sein des instituions « sécuritaires ». Nos positions claires pour un éco-syndicalisme, contre l’extrême droite et ses idées à travers notre adhésion au réseau VISA, loin de rebuter nos collègues trouvent un écho favorable en parallèle d’un action militante au plus près des collègues, sans concession mais construites avec les agents. C’est donc bien à une victoire de l’ensemble de ce que nous portons que nous avons assisté. Ce résultat va nous permettre de continuer notre action en faveur des agents, de leurs conditions de travail, de leur rémunération et contre la dégradation du service public et l’introduction de pratiques managériales délétères.
Que ce soit dans les CAP des secrétaires administratifs avec 2 sièges sur 5, celle des C techniques avec 3 sièges sur 5, des adjoints administratifs avec 6 sièges sur 8, celle des catégories A avec 1 sièges sur 4 ou des b techniques avec 3 sièges sur 4, nos élus sont présents sur l’ensemble des instances paritaires des fonctionnaires. Même avec des compétences réduites depuis la loi de transformation de la fonction publique, nos élus auront à cœur de défendre l’ensemble de vos recours, de vous représenter en disciplinaire et dans les affaires médicales.
Cependant ce résultat ne doit pas faire oublier l’organisation catastrophique qui a entouré ce scrutin. Appuyées sur la solution de vote du ministère de l’intérieur, nos élections ont été un véritables casse-tête pour les agents : pas de connexion possible à leurs espaces de vote malgré un réassort des mots de passe, erreurs sur les listes électorales de certaines instances, vote en CAP impossible pour certains ou dans les mauvaises CAP pour d’autres et nous en passons…même certains de nos candidats n’ont pu voter !!!!! Là-aussi le tout numérique sensé « simplifier les choses » n’est qu’un miroir aux alouettes, l’objectif étant la recherche de toujours plus d’économies quitte à détruire la démocratie sociale !!! Résultat, une démocratie sociale escamotée avec seulement 31% des agents qui se sont exprimés et des centaines qui n’ont pu voter.
Une liste FO Préfecture de Police a révélé contenir plusieurs candidatures usurpées, les agents concernés n’ayant jamais donné leur accord pour être candidats. Malgré notre action, la liste n’a pu être retirée.
Bref, autant de motifs pour nous d’envisager la demande d’annulation des scrutins. Notre victoire ne doit pas être un raison d’accepter que les agents soient spoliés de leur droit à élire leurs représentants.
Enfin nous prenons acte de la présence désormais d’Alliance sur le périmètre des administrations parisiennes. Ce syndicat corporatiste, dont les idées très à droite sont en tout point opposées aux nôtres, aura su en s’appuyant sur sa force dans la police faire croire à nos collègues qu’ils vont défendre leurs droits. Nous n’oublions pas leurs positions sur les violences policières, sur la répression des mouvements sociaux et leur exigence de tutelle sur la justice au mépris d’un des fondements de notre démocratie…Nous lutterons pied à pied pour que les agents Ville puissent bénéficier d’un syndicalisme prévenant toute chute dans les pires travers du monde syndical policier.
Merci à tous ceux qui nous ont fait confiance. Les combats continuent, en commençant par celui des retraites face aux attaques du gouvernement et du patronat !!!