Comme nous vous l’annoncions, le gouvernement a planché sur l’application dans le public du dispositif de prise de congés d’office mis en place dans le privé suite au confinement. Toujours prompt au double discours, le gouvernement derrière sont discours mielleux à l’égard du service public, ne nous a une nouvelle fois pas loupé !!!!!Point sur les congés et la prime exceptionnelle…
Il est vrai que nous étions devenu habitué au discours de haine contre les fonctionnaires alimenté par les propos gouvernementaux divers et variés. Mais cette période de confinement en raison d’un risque sanitaire majeur avait faire paraître un changement de discours chez nos dirigeants. En effet, le maintien d’un certain nombre de services publics se sont trouvés indispensables à la sécurité et au fonctionnement de notre nation. Les fonctionnaires si décriés ont répondu présents. C’était une nouvelle fois se tromper sur les capacités d’ambivalence du gouvernement.
En effet, en plein confinement, alors que nous sommes dans l’incapacité de riposter, le gouvernement à décidé par ordonnance (c’est vrai que c’est devenu une habitude chez eux…) d’imposer le vol de nos congés et RTT pour la période de confinement.
Vous trouverez ci-joint l’ordonnance : Ordonnance n° 2020-430 du 15 avril 2020 relative à la prise de jours de réduction du temps de travail ou de congés dans la fonction publique
Pour faire court, voilà ce que prévoit le texte :
- les agents qui auront été placé en autorisation spéciale d’absence (ASA) que ce soit pour confinement ou pour garde d’enfant peuvent se voir retiré 5 jrs de RTT ou de congés pour la période du 16 mars au 16 avril puis 5 nouveaux jours pour la période du 17 avril à la fin du confinement. Les jours placés sur les CET peuvent être utilisés pour ces retenues. Le nombre de jours retenus sera au prorata du temps passé en ASA. Attention : le temps passé en maladie ne compte pas comme ASA et les jours de congés qui auront été pris et maintenu durant la période de confinement sont soustrait de ces retenues;
- pour les agents placés en télétravail, le nombre de jours qui pourra être imposé est de 5 jours pour la période du 17 avril jusqu’à la fin du confinement.
Puisque nous ne sommes pas à une saloperie prêt, les jours de congés imposés sur cette période n’entreront pas en compte pour l’acquisition des jours de fractionnement !!!!
La CGT s’oppose bien entendu à ces mesures. Nous avons été victime de ce confinement dont l’impact psychologique reste à évaluer, ne pouvant jouir librement de notre vie sociale et de nos déplacements, certains mêmes ayant été touchés directement ou indirectement par la maladie. Comment le gouvernement et les employeurs peuvent-ils assimiler la période de confinement avec une période de congés ? Nous avons tous fait notre maximum pour respecter les mesures qui nous ont été imposées, probablement en raison de l’incurie des dirigeants au début de l’épidémie. Ce respect, nous le devions aux soignants pour éviter de surcharger encore un peu plus leurs journées déjà bien remplies. Et nous devrions payer ce respect de nos congés? Non, non et non !!!!
Pour ce qui est de la prime exceptionnelle pour les fonctionnaires ayant travaillé physiquement, celle-ci peut être octroyée aux agents présents physiquement et ayant contribué a la continuité du service public. Son montant est plafonné à 1000€ net non-imposable. Son montant sera fixé au prorata du temps de présence physique de l’agent. Une bien maigre consolation pour ceux qui auront risqué leur santé pour assurer le maintien du service public.
Voilà!!! Une fois de plus la fonction publique va faire les frais de l’incurie du gouvernement. D’un côté le retrait massif de jours de congés, de l’autre une prime pour quelques-uns. Tout cela car ils n’ont pas été capables de commander masques et tests en temps et en heure, préférant sauver l’économie plutôt que des vies.
Ils devront rendre des comptes et avec les agents, la CGT ne se laissera pas faire !!!!