Le mercredi 15 mars 17 avait lieu le comité technique des administrations parisiennes dont l’un des points à l’ordre du jour concernait le projet d’instruction de don de jour de repos à un agent dont l’enfant est gravement malade.
Comme nous l’avons indiqué en séance il s’agit la d’une démarche d’un grand humanisme car le don est un acte d’un assez rare dans nos sociétés où tout se monnaye. Un acte gratuit par excellence qui n’appelle rien en retour.
Nous tenons dire ici avant d’aller plus loin que la CGT-Préfecture de Police partage la douleur des parents qui sont dans la situation d’accompagner un enfant malade, parfois mourant.
Néanmoins, la CGT-Préfecture de Police considère que qu’il s’agit une fois de plus de faire reposer la solidarité sur les seuls salariés et dédouane une fois de plus l’employeur, privé ou public d’une solidarité à laquelle il ne participe jamais mais dont il profite souvent.
Comment expliquer que le Gouvernement est capable de distribuer 30 milliards d’euros d’exonération de cotisation sociale dans pour les entreprises sans la moindre contre partie. La sécurité sociale devrait jouer ce rôle, si les politiques publiques de ces 50 dernières années n’avaient pas pour but de casser le système de solidarité des classes populaires.
Dans le contexte actuel il aurait été préférable d’élargir l’article L 1225-62 du code du travail qui permet à tout salarié qui a la charge d’un enfant victime d’une maladie, d’un accident ou d’un handicap grave nécessitant une présence soutenue ou des soins contraignants de prendre un congé de présence parental.
Il aurait fallut améliorer ce dispositif en augmentant le nombre de jours et en rémunérant cette période. Il est permis d’espérer que cette proposition soit un jour mise en œuvre.
Le dispositif actuel a également un autre aspect désagréable qui est celui d’introduire le sentiment de culpabilité, pour les autres salariés qui sont légitimes à jouir de leur droit.
Cependant, la CGT-PP dit bravo aux salariés qui feront se don lorsque le Patron, qui Préfet ou PDG aura laissé une fois encore les salariés trouver une solution entre eux.
Cette situation nous montre combien la vision de la sécurité sociale était juste et que le patron public ou privé est incapable de gérer correctement nos intérêts. Il est grand temps que la classe dominante soit remplacée par les classes populaires et moyennes.
Prenait votre timbre à la CGT, ne vous laissez plus faire !