Durant plus d’une semaine, les médias venant à la rescousse du gouvernement et du patronat, ont fustigé nos camarades d’AIR FRANCE coupables à leurs yeux d’une violence intolérable. Revenons sur les faits.
A grands renforts d’images et de vidéos chocs, les médias ont tenté de nous prouver la « violence extrême » dont auraient fait preuve des syndicalistes d’AIR FRANCE lors d’un comité central d’entreprise (CCE). En effet, ces derniers s’en sont pris à 2 cadres « innocents » de la direction d’AIR FRANCE.
Mais revenons en au contexte.
Lors de ce CCE, la direction devait annoncer un plan de restructuration, après déjà 4 années d’effort pour les salariés (hausse de la productivité, gel des salaires) prévoyant notamment 2900 salariés. Il est bon de rappeler que des informations avaient déjà circulé avant même ce CCE, preuve du peu d’attachement de la direction au dialogue social ou en tout cas au respect des élus du personnel.
C’est dans ce cadre tendu que des syndicalistes d’AIR FRANCE ont envahi le CCE. C’est en tentant de se soustraire au débat avec les salariés, aidés en cela par des agents de sécurité, que des bousculades et heurts ont éclaté et les chemises ont été déchirées.
Si violence il y a eu, de quel côté elle a été la plus grève?
Combien de vies brisées par le chômage pour une chemise déchirée ?
Combien de camarades exclus socialement pour une veste abîmée ?
Combien de pères et mères de famille dans la détresse pour 2 exploiteurs bousculés ?
La pire des violences, c’est bien la violence sociale imposée aux salariés.
Et que penser des suites réservées aux camarades mis en cause pour ces « violences », retrouvées grâce à la « collaboration active » de la chaîne TF1? Que penser de leur arrestation à 6h du matin, devant leurs familles? Que penser des perquisitions chez eux?
Une fois de plus, on tente de criminaliser l’action syndicale!!! Il est étrange que le même sort ne soit pas réservé à des employeurs pourris qui font les pires tromperies, n’hésitant pas à tuer socialement des centaines, des milliers salariés !!!!
C’est pourquoi notre syndicat apporte tout son soutien au 5 salariés d’AIR FRANCE mis en cause.
Nous appelons d’ores et déjà tout ceux qui le souhaite à signer la pétition de soutien ci-dessous.
Les camarades seront jugés le 2 décembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Nous vous informerons des initiatives qui seront prises.
La vrai violence, c’est la violence sociale du patronat et du gouvernement.
Ne nous laissons plus faire!!!