La guerre sociale nous a été déclarée
Le 25 avril 2014, le peuple portugais fêtait le 40ème anniversaire de la fin des quarante-huit années de dictatures. Mais tout comme en 2013 et 2012 les « Capitaines d’avril », les héros de la Révolution des œillets en 1974, ont boycotté les festivités officielles. Et pour cause, pour eux, la politique d’austérité menée par le gouvernement et imposée par la troïka (UE-FMI-BCE) a engendré beaucoup de pauvreté, de profondes inégalités et cela trahit les idéaux de la Révolution. Un des porte-paroles des Capitaines réclame la destitution du gouvernement si celui-ci ne change pas de cap.
L’austérité tue : elle a tué et tue plus que des usines et des emplois. Elle tue des millions de personnes, jeunes et anciens, directement ou indirectement. Nous constatons l’augmentation des suicides partout où les politiques d’austérités sont menées. En Grèce, environ 40 % de la population n’a plus d’assurance maladie. Au Portugal, des patients doivent choisir entre se nourrir et acheter des médicaments. Si la France reste épargnée, le bilan que dresse l’Observatoire 2013 de l’accès aux soins dans ce pays fait remonter des indicateurs inquiétants.
Les délinquants et les criminels ne sont pas uniquement ceux qui sont en prison. Loin de là. « La violence des riches » est un crime contre les peuples, comme l’écrivent si bien les sociologues Michel et Monique PINÇON dans leur Chronique d’une immense casse sociale.
Jusqu’où iront les gouvernements soumis au Capital des actionnaires et de la Troïka ? Jusqu’où ira le gouvernement, de Hollande via Valls pourtant bien renseigné ? Seul des soulèvements populaires pourront les stopper, ici et partout ailleurs. Il n’y a pas de cadeaux à faire !
La guerre sociale nous a été déclarée, nous devons nous défendre !
L’UGFF CGT a pris toutes ces responsabilités. Les mouvements sociaux se préparent.
Le 15 mai 2014, un mouvement social d’ampleur est organisé par l’intersyndicale des fonctionnaires.
Le 15 mai 2014, c’est aussi une journée particulière en Grèce puisque la troïka exige la privatisation de l’eau. Le peuple grec organise une journée de lutte. En soutien à leur mouvement, dont les racines de la colère sont les mêmes qu’ici, la CGT appelle à un rassemblement le matin devant l’ambassade de Grèce à Paris.
Il ne peut y avoir de trêve contre la « violence des riches », soyons nombreux, unissons-nous et soyons offensifs !