La réforme des retraites va entrainer une baisse des pensions et donc du pouvoir d’achat mais visiblement pas pour tout le monde. Philippe Varin lui devait toucher 21 Millions d’euros de retraite chapeau.
Alors, que le Gouvernement demande toujours plus d’effort aux classes populaires et moyennes Philippe Varin, lui, envisageait de partir tranquillement à la retraite avec la somme astronomique de 21 Millions d’euros.
Dans le même temps, l’ouvrier de PSA qui part à la retraite aura lui une retraite microscopique de 1 100 €. Effectivement nous ne sommes pas sur les mêmes grandeurs d’échelles. Il a fallut toute l’audace et la pertinence du syndicat CGT de PSA pour faire connaître et médiatiser ce scandale.
La question sur les revenus des dirigeants et donc plus que d’actualité. Le premier ministre devait légiférer sur ce sujet , puis s’est finalement rangé derrière son ministre de l’économie Pierre Moscovici qui préférait adopter le code de déontologie du MEDEF et le principe d’autodiscipline.
Sans commentaire !
Quelques propos recueillis dans la presse :
Il vous apparaît donc possible de voter une loi pour encadrer de manière plus sévère ces rémunérations ou avantages excessifs ?
Lorsqu’il n’est pas actionnaire, l’Etat ne dispose pas de moyens efficaces pour réguler ces abus. Le cas de PSA était particulier du fait de la garantie bancaire que nous avons donnée à PSA Finance, ce qui nous autorisait à demander des rectifications et des comportements conformes à la normalité. Mais pour les entreprises privées, si l’autodiscipline ne fonctionne pas, le législateur est parfaitement en droit de procéder à une réglementation. Et c’est tout à fait possible car cela existe déjà dans d’autres pays d’Europe, comme la Suisse (NDLR : les Suisses ont supprimé les parachutes dorés, mais dimanche dernier, ils ont massivement refusé de limiter les hauts salaires).
Dans les derniéres nouvelles d’Alsaces, Pierre Moscovici ne semble pas partager se poin de vue
« Plutôt que légiférer sur les hautes rémunérations du privé, vous vous en êtes remis à« l’autorégulation exigeante ». Ceci ne marque-t-il pas les limites de l’exercice ?
« Ce cas précis prouve au contraire que dans de telles situations, l’écart entre les difficultés des salariés et certains avantages des dirigeants n’est plus accepté. Qu’il faut une juste proportionnalité. Ce n’est pas un argument décisif pour l’autorégulation, mais ce n’est pas non plus un contre exemple