Alors même que l’incendie de la cathédrale Notre-Dame avait provoquée une pollution majeure aux abords du site, le choix d’utiliser du plomb pour la reconstruction relève d’un choix déraisonné. C’est pourquoi nous nous mobilisons aux côtés d’autres organisations pour faire signer et connaitre la pétition contre ce choix.
Dans le cadre de la lutte contre le saturnisme, intoxication au plomb qui fait des ravages sur l’organisme, notamment sur le développement cognitif et psychomoteur des plus jeunes et susceptible de menacer directement la santé et la vie du fœtus.
Au nom de la sauvegarde de la santé de toutes et de tous, et en particulier des enfants
et des femmes enceintes, déjà exposés à la dissémination, sur plusieurs kilomètres, de poussières de plomb retombées sur Paris et les communes avoisinantes, dans les rues, les parcs et les écoles, suite à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Au nom de la sauvegarde de la santé de tous les travailleurs opérant sur le chantier de la reconstruction de Notre-Dame, fortement exposés aux risques liés au saturnisme
(atteinte du système nerveux, atteinte rénale, atteinte du système cardiaque, risque d’hypertension artérielle, risque pour la fertilité, cancers gastriques, broncho-pulmonaires et des voies urinaires notamment).
Au nom même de la sauvegarde de ce monument irremplaçable et emblématique de la ville de Paris et de la France tout entière, qui ne résisterait pas de toute évidence si un nouvel incendie venait affecter sa toiture et sa flèche compte tenu de la faible résistance du plomb aux températures élevées (point de fusion à 327° Celsius).
Nous appelons les pouvoirs publics à renoncer à l’usage du plomb pour reconstruire la toiture et la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Nous appelons les pouvoirs publics à renoncer à remettre plus de 400 tonnes de plomb sur cet édifice.
Nous appelons les pouvoirs publics à suivre scrupuleusement le principe de précaution en matière d’incendie adopté par les gouvernements précédents lors de la reconstruction en cuivre (point de fusion à 1 085° Celsius) des toitures en plomb suite à l’incendie des cathédrales de Chartres, de Metz et de Strasbourg. Si le principe de reconstruction à l’identique se comprend pour garder la même forme à l’édifice, cela ne saurait prévaloir sur la santé publique, et peut se faire sans recourir au plomb. Il existe aujourd’hui des matériaux alternatifs au plomb aptes à conserver la solidité et l’esthétique de la toiture et de la flèche de Notre-Dame.
Compte tenu des enjeux de santé publique qui nous concernent toutes et tous et de l’attachement porté par l’ensemble de la collectivité nationale à la cathédrale Notre-Dame de Paris, nous appelons chacune et chacun d’entre vous à prendre quelques secondes de votre temps et à signer avec nous cette pétition adressée au gouvernement français et au président de la République.