2021 s’éteint et 2022 commence. Marquée une nouvelle fois par la pandémie, 2021 aura été une année encore très difficile pour nombre d’entre vous.
Tout d’abord le drame de la maladie a touché beaucoup d’entre nous et a été l’occasion de constater une fois de plus l’état de délabrement de notre système de santé public. Mis sous tension depuis bientôt 2 ans, applaudi lors du premier confinement, les personnels soignants et l’hôpital public ont continué de faire les frais de la casse volontaire de notre système de soin. La reconnaissance marginale des carrières des soignants à travers le SEGUR de la santé, la fermeture de lits ne sont que quelques-uns des exemples qui démontre s’il en était nécessaire que le « monde d’après » promis par nos dirigeants ressemble à s’y méprendre au monde d’avant, mais en pire !!!!! Cette casse accompagnée par une gestion erratique et incohérente de la pandémie aura donc fini de dégoûter des soignants au bout du rouleau et une population qui sous couvert de protéger sa santé se voit restreindre chaque jour un peu plus ses libertés. Mais Einstein lui même n’a t-il pas dit qu’il ne fallait pas compter sur ceux qui ont provoqué les problèmes pour les résoudre ?
Effet retard de cette pandémie, l’adaptabilité une nouvelle fois démontrée du capitalisme aux différentes crises aura fini d’attaquer les organisations du travail. Le télétravail, nouvel eldorado du libéralisme, nous aura tous transformer en travailleurs « Uber ». Sous couvert de nous protéger, cette forme d’organisation, plus subit que portée, aura accélérer la casse des collectifs de travail et l’isolement croissant des salariés. Allant encore plus loin, le secteur privé en aura profiter pour fermer nombre de ses implantations immobilières et ainsi dégager des marges de bénéfices venues gonflées les bénéfices records et la distribution des dividendes aux actionnaires, grands gagnants de cette crise. Le « quoiqu’il en coute » aura donc finalement bénéficié au plus gros qui sans contrepartie se voient partager des milliards d’euros d’argent public.
Dans ce contexte, le mal-être au travail explose, aggravé par des pratiques managériales dignes d’une autre temps. Le management par objectif, sacrifiant volontaire l’humain sur l’hôtel des statistiques et de l’efficience, n’aura de cesse que d’augmenter les risques psycho-sociaux. D’ailleurs « management humain » apparait de plus en plus comme un oxymore sémantique tant les pratiques du New Public Management deviennent incompatibles avec l’amélioration des conditions de travail des salariés.
2022, année de changement…plusieurs cycles électoraux se présentent devant nous. Il y a bien entendu les élections nationales (présidentielles et législatives). Marquée à ce stade par la progression des candidats et idées d’extrême droite, par la multiplication stérile des candidatures de la gauche, le président Macron risque de tirer son épingle du jeu malgré un bilan social catastrophique. La répression sociale, le développement des politiques sécuritaires, la casse de notre modèle social auront été les marqueurs de sa mandature. Dans ce contexte les classes populaires, écrasées de surcroit depuis 2 ans par la crise de la covid, n’auront pu organiser la riposte nécessaire.
Enjeu important, 2022 va voir se dérouler le cycle général des élections professionnelles dans la fonction publique. Nous devons œuvrer pour le renforcement de la CGT dans un contexte où la casse du service public s’accélère notamment grâce à la loi de transformation de la fonction publique. La CGT demeure la seule organisation de lutte en capacité d’organiser les agents pour contrer ces stratégies et nous devrons cette année encore en faire la démonstration.
Alors certes le paysage peut paraitre bien morose, mais les raisons d’espérer existent. Partout les luttes se multiplient autour de la problématique des salaires et des conditions de travail. Le capitalisme, jour après jour, apparait pour ce qu’il est : un système d’exploitation généralisé qui mènera l’humanité et la planète à leur perte si nous ne l’arrêtons pas. Il nous appartient donc de créer les conditions d’un changement pour une société plus juste et humaniste prenant en compte les enjeux sociaux et écologiques. La CGT a son rôle a jouer. Vous avez votre rôle à jouer.
Alors tous ensemble en 2022, luttons pour une autre société !!!!