Un langage guerrier pour affronter une guerre, du moins dans la bouche du Président Macron. Et pourtant, oui les agents de la Préfecture de Police sont bien au front pour maintenir le service public malgré le manque de lisibilité des mesures gouvernementales, malgré les réformes qui les impactent chaque jour un peu plus, malgré la peur d’être eux ou un de leurs proches touchés par le virus… Mais ils répondent présents. Alors petit tour d’horizon sur la situation actuelle et les actions de notre organisation.
1-Réforme de la direction de la police générale
Comme nous avons eu l’occasion de vous le présenter, la direction de la police générale va donc disparaitre le 1er mai ou 1er juin prochain. Les 2ème, 3ème, 4ème et 5ème bureau vont rejoindre la DTPP. Pas de changements pour les agents qui demeurent sur leur site, avec leurs missions. Pas de modification de la rémunération. Toutes les anciennetés sont gardées pour la mobilité et le droit à l’avancement.
L’actuelle sous-direction de l’administration des étrangers à laquelle viendra s’adjoindre le bureau des naturalisations va constituer la nouvelle délégation à l’immigration dirigée par un futur préfet délégué. Pas de modifications des missions et lieu de travail pour les agents. A noter quand même une nouvelle mission de pilotage des politiques migratoires sur la région francilienne.
Notre questionnement demeure cependant sur les fonctions supports de l’actuelle DPG. 13 postes sont amenés à être transférés (informatique, gestion immobilière, logistique…) vers la DTPP. Les fiches de poste ont été ouvertes à la DTPP et proposées aux agents de la DPG dans les services concernés. Affaire à suivre…Nous avons cependant d’ores et déjà alerté sur le sort de ces services si aucun agent ne souhaitait être transféré. Pas de réponse claire à ce stade. Une réunion spécifique sur le sujet est organisée le jeudi 8 avril matin. Compte rendu sera fait à l’issue.
2-Mise en place de l’ANEF
La mise en place de l’administration numérique pour les étrangers en France (ANEF) présente pour nous de plus vives inquiétudes. Calendrier contraint, risque de dégradation du service public à l’usager, conditions de travail de nos collègues. Autant d’inquiétudes que nous avons exprimé au travers d’un communiqué que vous trouverez ici : communique anef
Là-aussi nous vous tiendrons informé des suites, le calendrier de déploiement ayant déjà été modifié.
3-Situation sanitaire
Les nouvelles décisions prises par un président au sommet de sa pratique autocratique plongent de nouveaux les salariés et citoyens de ce pays dans l’expectative. Alors qu’après le premier confinement le gouvernement a continué à fermer des lits, que s’arc-boutant sur les politiques européennes nous nous trouvons bon dernier en terme de vaccination, c’est de nouveau la population qui doit faire les frais de leur incurie au prix de nouvelles restrictions de libertés.
A l’heure où nous écrivons ces mots et malgré nos multiples alertes, aucune instruction claire ne nous a été délivré. Nous avons conscience que l’absence de collègues contraint de garder leurs enfants à domicile va lourdement peser sur le quotidien des collègues, notamment dans les salles à publics. Ainsi, les plans de continuité d’activité voté il y a une quinzaine de jours à force d’insistance de notre part n’ont toujours pas été déclenché. Pour la PP donc, à ce stade on continue comme-ci de rien était et malgré le développement de la pandémie notamment via le variant anglais. Pour autant, il est fort probable que le dispositif des autorisations d’absence soit renouvelé. Ainsi, si vous êtes placé dans l’impossibilité de faire garder votre enfant et à défaut de pouvoir télétravailler, vous pourrez bénéficier de la mise en ASA. Attention, un seul parent ne peut bénéficier du dispositif. Il est probable que pour les couples une attestation soit demandée sur l’impossibilité pour l’autre parent de demeurer à domicile. Nous ne savons pas à ce stade si des justificatifs seront demandés ni si le dispositif sera valable pour la période de congés scolaire qui est avancée pour rappel au 10 avril 2021 pour se terminer pour tous le 26 avril 2021. Bien entendu nous avons conscience, fort des expériences passées, que télétravail et présence des enfants à domiciles sont loin de faire bon ménage. Nous allons donc nous battre pour que les agents puissent bénéficier de l’ASA à leur demande dans cette situation.
Le télétravail est bien entendu fortement incité partout où cela est possible. Compte tenu des freins constatés, n’hésitez pas à nous contacter si vous estimez ne pas en bénéficier à tort.
Dernières infos….Vous trouverez ci-joint l’instruction ministérielles sur la gestion des agents durant la période : MI_SG_Instruction_OrgansationservicesEtat_20210402
Nous avons été alerté sur le renouvellement de la prime « Macron ». Pour rappel, ce dispositif est réservé aux salariés du privé et n’a fait l’objet d’une adaptation dans la fonction publique que pour l’année 2020 et sous la forme de la prime covid, prime qui pour rappel a fait plus de déçus que d’heureux. Pour la CGT, la situation est claire. Nous avons conscience que notre statut de fonctionnaire nous confère l’obligation de garantir la continuité du service public, particulièrement en temps de crise, pour garantir l’unité et le fonctionnement du pays. C’est notamment pour cela que le statut de la Fonction Publique existe. Nous saurons le rappeler le moment venu et revendiquer les revalorisations salariales pérennes exigés depuis des années, particulièrement maintenant que nous sommes devenus les « héros du quotidien » en lieu et place des « nantis » conspués jusqu’à il n’y a encore pas si longtemps.
Voilà à ce stade ce que nous pouvons vous dire. Nous avons conscience des difficultés que nous traversons tous. C’est pourquoi nous vous indiquons que chacun de nos adhérents va être contacté téléphoniquement d’ici 15 jours d’une part pour prendre des nouvelles mais ensuite pour répondre à vos questions. Si vous ne deviez pas être appelé c’est que nous avons peut-être un souci avec vos coordonnées. N’hésitez pas à nous appeler dans ce cas.
Solidarité et fraternité, 2 mots que nous tentons de faire vivre au quotidien malgré les difficultés. Ce sont ces valeurs qui devront porter nos actions à l’issue de cette pandémie face à un gouvernement et un patronat qui, n’en doutons pas, va tenter de nous faire payer la facture de cette crise alors même qu’il parait clair que ce sont bien les excès du capitalisme et du libéralisme qui nous on conduit dans cette impasse. Qu’ils soient garantis de notre détermination à les combattre eux et leurs politiques en cette année anniversaire de la commune de Paris.
La CGT à vos cotés pour un société plus juste et solidaire…A très bientôt !!!!