L’état d’urgence sanitaire touchant à sa fin, la Préfecture de Police travaille sur la déclinaison du dispositif prime « covid » décidé par décret du 14 mai 2020. Pour la CGT, la position est claire : nous ne participerons pas à l’organisation de cette indemnité inique !!!!
D’aucun s’interrogent sur le rassemblement que nous avons organisé la semaine dernière devant la Préfecture de Police ainsi que sur le boycott du comité technique que nous avons choisi de mettre en place ce même jour.
Etait inscrit à l’ordre du jour de ce comité technique la présentation du dispositif de versement de la prime « covid » aux fonctionnaires des administrations parisiennes. Directement inspiré du décret n° 2020-570 du 14 mai 2020 relatif au versement d’une prime exceptionnelle, ce dispositif prévoit le versement d’une indemnité aux fonctionnaires « ayant eu une surcharge significative de travail » durant la période de confinement. « Surcharge significative de travail »…Une notion bien imprécise qui va surtout permettre de distribuer cette indemnité de manière discrétionnaire et selon 3 paliers de 330, 660 et 1000 €. Il est d’ailleurs bon de rappeler ici que des propos même de la DRH, le fait d’avoir été présent sur son lieu de travail durant le confinement n’est pas suffisant en soi pour donner droit à cette prime.
La CGT refuse de cautionner ce système opaque. Nous ne sommes pas là pour cogérer la distribution des « bons points ». D’ailleurs nous avons préféré proposer le versement d’une indemnité de 35 € par jour de présence aux agents concernés et de 15 € pour les agents en télétravail. Ce système aurait le mérite de la transparence mais visiblement trop pour la Préfecture de Police qui refuse de retenir notre proposition.
De plus, nous continuons à contester l’application de l’ordonnance du 15 avril 2020 concernant le retrait de jours de congés pendant la période d’état d’urgence sanitaire.
Par-delà, pour la CGT la situation n’a que trop duré. Les agents des administrations parisiennes sont ballotés depuis des décennies entre les dispositions relevant de l’état ou celles relevant de la fonction publique territoriale. Désormais l’heure est venue de faire des choix clairs pour nos statuts, nos rémunérations. Il est inacceptable de s’entendre expliquer que l’ordonnance du 15 avril s’applique aux agents « Ville » de la Préfecture de Police par souci d’équité avec nos collègues « Etat » et que dans le même temps nous n’ayons pas de débouché en catégorie A pour la filière administrative, qu’on nous refuse l’alignement des régimes indemnitaires de la filière technique entre autres sujets.
Nous mènerons le combat à vos côtés jusqu’au bout. Nous ne voulons plus être les victimes de ce statut « hybride » !!!!!