Alors que notre organisation a obtenu le principe de la mise en place d’un accord qualité de vie au travail, nous souhaitons pouvoir faire un focus sur les pratiques managériales « modernes » souvent source d’incompréhension et de dégradation des conditions d’exercice des missions et qui sont loin de faire le bonheur de ceux qui les pratiquent…
Les pratiques managériales au sein de la Préfecture de Police s’inscrivent dans une évolution générale de la gestion des administrations publiques méritant la plus grande vigilance quant aux conséquences qui en résultent pour la qualité de vie personnelle et professionnelle des agents.
C’est la raison pour laquelle le syndicat CGT des administrations parisiennes a décidé de faire de cet enjeu un axe majeur de son intervention au bénéfice de l’ensemble des personnels situés dans ce périmètre.
Gestion par la performance, batteries d’indicateurs quantitatifs, référence aux méthodes déshumanisées dites de lean management, individualisation de la rémunération et mise en concurrence des agents, recours intempestif aux instances disciplinaires, multiplication des projets de réorganisation de service source de déstabilisation , opacité des chantiers de réforme des administrations parisiennes, autant de dispositifs qui génèrent de la souffrance physique comme psychique, consacrés par la multiplication d’alertes en matière de risques psychosociaux.
L’état managérial s’est ainsi progressivement imposé comme le nouveau credo de la strate supérieure de l’administration et de l’exécutif macronien, entraînant une perte de sens des agents quant à leurs missions et une dévalorisation de leurs métiers au profit d’une improbable gouvernance par les nombres des plus abêtissante.
A l’heure de la mise en œuvre de la loi de transformation de la fonction publique, cette tendance risque de s’aggraver avec le recrutement sur contrat de « managers » frottés aux pires méthodes du privé et de ce fait éloignés de la culture de service public.
Pour autant, rien n’est évidemment irréversible pour peu que les agents prennent conscience de la nécessité de s’organiser collectivement pour fixer des limites à des pratiques susceptibles d’entraîner des risques pour leur santé et leur qualité de vie.
Cette démarche s’adresse à l’ensemble des agents des administrations parisiennes, quel que soit leur cœur de métier ou leur catégorie statutaire. Les agents de catégorie A cultivant un questionnement légitime sur les contraintes managériales auxquelles ils sont subordonnés autant que les encadrants de proximité situés entre le marteau et l’enclume et les agents de catégorie C subissant frontalement ces méthodes controversées sont ainsi tous, sans distinction sollicités.
Notre organisation syndicale s’est fixée pour tâche de recenser les dispositifs managériaux les plus insidieux, ainsi que l’autoritarisme diffus qui les accompagne, afin de créer les conditions d’un rapport de forces susceptible d’infléchir les dérives constatées et de restaurer les collectifs de travail ainsi que les agents qui les composent dans leur dignité.
Mais pour y parvenir, il nous faut connaître le ressenti et les témoignages des agents concernés par ces pratiques, sous couvert d’anonymat bien entendu.
Pour ce faire, nous vous proposons plusieurs moyens simples de nous faire parvenir vos expériences :
Écrire au syndicat CGT Préfecture de Police 11 rue des Ursins 75004.
Adresser vos témoignages anonymisés sur notre adresse de messagerie cgt.pp@orange.fr
Nous contacter au 01 53 73 51 19
Enfin, nous vous invitons à consulter notre site CGT PP afin de mesurer le travail de synthèse et les actions conduites par nos équipes, grâce à la rubrique consacrée aux pratiques managériales.
Ensemble construisons les outils d’autodéfense permettant de mettre en échec les pratiques de management autoritaires et déshumanisantes