Plus d’une centaine de travailleurs sans-papiers se sont mis en grève en octobre en Île-de-France avec l’appui de la CGT. Notre organisation, fidèle à ses principes de solidarité, a soutenu activement ce mouvement. Revenons sur nos motivations…
Alors même qu’un débat national sur l’immigration s’initiait, plusieurs dizaines de salariés sans-papiers ont décidé de faire grève pour faire respecter leurs droits et obtenir leur régularisation.
La CGT s’est depuis très longtemps investie pour la défense de ces salariés. Victime bien souvent des formes d’exploitation les plus abouties, ils subissent le dumping social des secteurs « non délocalisables » : restauration, construction, service à la personne et aux entreprises…Conditions de travail et de rémunération indignes sont trop souvent le lot quotidien de ces travailleurs. De plus, le travail dissimulé bien souvent imposé par les employeurs est un manque à gagner pour nos caisses sociales et pour la fiscalité de notre pays. C’est donc légitimement que la CGT, organisation internationaliste et de masse, se trouve aux côtés de ces camarades de lutte.
En tant qu’organisation syndicale confédérée et malgré notre place particulière comme syndicat de fonctionnaires de préfecture, nous sommes attachés à ces principes. De plus, nous ne mettons pas en opposition la qualité du service public rendu à l’usager et les revendications d’amélioration des conditions de travail de nos collègues, bien au contraire. Les moyens donnés aux agents des préfectures sont bien souvent synonyme d’amélioration des conditions d’accès aux droits pour les usagers. Ainsi, sur les revendications légitimes de régularisation de nos camarades sans-papiers, nous ne pouvions que soutenir cette juste lutte en exigeant en parallèle les moyens nécessaires au traitement de leurs dossiers en préfecture.
C’est dans l’unité de tous les salariés que nos revendications progresseront, pas dans les divisions chères et libéraux et populistes de tout poil !!!!!