Le Préfet de Police a présenté un point d’étape dans la mise en place des politiques de sécurité intérieur dans notre préfecture lors d’une réunion le 9 octobre 2015. Cette réunion a été l’occasion pour nous de nous faire entendre sur les moyens alloués à nos collègues pour exercer leurs missions.
Vous trouverez ci-joint le texte adressé à l’issue de la réunion au Préfet de Police et reprenant nos différentes propositions et prises de position.
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En ce qui concerne la sûreté de nos concitoyens et du territoire notre organisation attachée à la police républicaine, considère qu’il est nécessaire de remettre les policiers qui occupent des postes administratifs ou techniques sur la voie publique d’une part et de renforcer la police de proximité dégradée ces dernières années pourtant essentiel pour fiabiliser le renseignement d’autres part.
C’est pour quoi nous serons vigilant en ce qui concerne les intentions de la Mairie de Paris dans son projet de reprendre des missions qui sont à ce jour des prérogatives de la Préfecture de Police, dans le cadre de la mise en place d’une « brigade verte ». Il semblerait que ce projet consisterait à transférer entre 100 à 400 Agents de surveillances de Paris (ASP). Nous voudrions avoir des précisions en matière de calendrier et des informations plus détaillées sur l’objectif de cette brigade verte » dont nous avons tendance a penser qu’il s’agit d’une « Police municipale » qui ne dit pas son nom.
Notre organisation considère que le manque d’effectif dans le corps des ASP est certes préjudiciable à l’exercice des missions mais surtout engendre une charge de travail qui éprouve les effectifs qui conduit par des arrêts de travail et des reclassements pour inaptitude.
Par ailleurs, il est inacceptable pour notre organisation que nos collègues féminins ASP soient contraint par la hiérarchie locale de porter des gilets par balle masculin non adapté à leur morphologie. Depuis les attentats tragiques du 7 janvier le gilet par balle fait parti de la dotation de l’ASP, il convient donc à la Préfecture de Police de permettre à ces agents d’assurer la mission avec une sécurité optimum.
Dans ce cadre de vigipirate attentat notre syndicat s’interroge sur la situation des hôtesses dans les commissariats. Celles-ci se trouvent à l’accueil avec des policiers qui portent, des gilets par balle alors que les hôtesses,elles, n’en sont pas dotés. Cette rupture d’égalité entre le personnel doit être pris en considération par la Préfecture de Police.
L’accueil des réfugiés, sujet au cœur de l’actualité internationale et nationale est aussi une préoccupation de notre syndicat car nos collègues sont en souffrances depuis trop longtemps et ceux malgré nos alertes. Ainsi, le centre d’accueil d’asile politique qui est doté d’un dispositif de renouvellement d’air défaillant ou en tous les cas insuffisants. Cet environnement de travail provoque des arrêts maladies répétés. Il s’agit de fait d’un manquement de l’administration à son obligation de protection envers son personnel.
L’afflux des demandeurs d’asile et le manque de personnel provoque une pression, un stress sur nos collègues qui se sentent abandonnés. Nous réclamons pour ces missions qu’un recrutement supplémentaire soit effectué dans le cadre de l’enveloppe budgétaire européenne concernant l’accueil des réfugiés.
Par ailleurs, nous vous avons exposé lors de cette réunion combien était important la politique du logement sociale à la Préfecture de Police. A l’heure actuelle une politique de la sous direction de l’action sociale invalide pendant un an la demande des agents qui font la demande d’un logement social s’ils ne trouvent pas un logement au bout de trois bons de visites. Notre syndicat souhaite un assouplissement de cette procédure afin d’améliorer la condition de vie du personnel de la Préfecture de Police.
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