Le décret du 3 février 2015 « élargit la liste des actifs (= actions, obligations…) dans lesquels l’établissement public (ERAFP) gérant le régime (de retraite additionnelle de la fonction publique) est autorisé à placer ses fonds afin d’accroître sa contribution au financement des entreprises et améliorer son espérance de rendement« .
Vous le savez peut-être (ou sinon on vous le dit), les fonctionnaires cotisent depuis quelque années à une caisse de retraite obligatoire par capitalisation.
Il existe donc des fonds de retraite par capitalisation qui rapportent assez pour pouvoir prendre des risques sur les marchés en actions. Eh oui, vous lisez bien, l’Etat place vos retraites en bourse !
Ces marchés d’actions permettent le rendement qui finance les rentes. Mais, avec le taux des emprunts d’Etat européens, aujourd’hui et demain, plus rien ne marche, tout est par terre.
Heureusement (ironie CGT), la loi prévoit un pilotage automatique du régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP). On est rassuré… La solution : c’est simple, on baisse le niveau des retraites futures et la valeur des cotisations déjà versées. C’est obligatoire et ça va être fait. Et hop !
Ce système de retraite par capitalisation n’est déjà plus un régime de retraite : un fonctionnaire ne retrouvera plus les cotisations qu’il a versé avant l’âge de 90 ans ! Souhaitons-nous les uns les autres de vivre très vieux pour voir la couleur de notre argent cotisé, donc de l’argent gagné par toutes nos années de travail.
Pour la CGT il est grand temps de liquider le système de la capitalisation.
C’est pour cela que la CGT dit qu’il faut :
1 – Intégrer une part de primes dans la grille avec les négociations en cours sur les rémunérations ;
2- Garantir les quelques faibles droits acquis et fermer l’ERAFP ;
3- Utiliser les 15 à 20 milliards d’investissements déjà fait pour faciliter le paiement des retraites issues de l’intégration d’une part de primes dans la grille.